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mercredi 30 mars 2016

Quelques réflexions sur le crapaud ordinaire

Quelques réflexions sur le crapaud ordinaire

mercredi 16 mars 2016 par George Orwell
C’était il y a 70 printemps, en 1946. Orwell, l’auteur de 1984 et de La ferme des animaux n’a plus que quatre ans à vivre, et pour saluer ce retour du printemps qui manifeste, selon lui, l’invincible résistance de la nature et de ses habitants face à la société nucléaire et industrielle, il publie ses Réflexions sur le crapaud ordinaire.
Le crapaud ordinaire !... Je vous demande un peu !... De quoi faire pouffer les critiques littéraires tels Arnaud Viviant et Nelly Kaprièlian, du Masque et la Plume, sur France Inter, qui ne sont pas des crapauds ordinaires, eux, et qui donnent le bon ton à leurs auditeurs, du haut de leur micro.
22 ans plus tard, c’était en 1968 – vous vous en souvenez de ce printemps-là ? Philip K. Dick, l’auteur de Blade Runner, ou plutôt du livre massacré sous ce titre au cinéma, termine son roman, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, par la trouvaille en plein désert d’un crapaud. Émerveillement du héros. C’est que voyez-vous, les animaux ont disparu. Les pesticides et Le printemps silencieux (Rachel Carson, 1962), sont passés par là. Et puis, « la nature, c’est fasciste », comme dirait Clémentine Autain. La « biodiversité », c’était bon pour les ploucs d’avant et de province (mais c’est la même chose). Hélas, le crapaud découvert par Rick, le chasseur de robots, se révèle un simulacre, un automate électrique, comme la plupart des animaux existants.
Nelly & Arnaud qui ont une conception progressiste et moderne de la littérature (« mon nombril à New York »), hoquettent et gloussent devant cette théorie de crapauds visqueux défilant dans le studio Charles Trenet de la Maison de la Radio.
Nos lecteurs, eux, se rappelleront que George Orwell et Philip K. Dick furent deux des critiques les plus perspicaces du monde-machine qui se referme aujourd’hui sur nous. Le premier dans ses quatre volumes d’Essais, articles, lettres (Editions Ivrea, Editions de l’encyclopédie des nuisances). Le second dans ses multiples romans et nouvelles, lisibles en livres de poche.
Puisque, décidément, l’increvable printemps - quoique bien usé - nous fait encore la grâce de sa visite, voici l’article que lui dédia Orwell.*
Lisez Orwell !
Lisez K. Dick !
Fermez la boîte à bruit !
(Pour lire l’article d’Orwell, ouvrir le document ci-dessous.)
* Article paru le 12 avril 1946 dans Tribune, Londres, et re-publié par Les Amis de Bartleby (http://lesamisdebartleby.wordpress.com/)

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Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre...

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