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jeudi 12 avril 2012

La salle de la Médoquine : la danseuse de Talence ?

Voici le texte de mon intervention à propos des décisions 18 et 19 de la séance du 12 avril 2012 du Conseil municipal de Talence :

18 - Budget du Service Public à Caractère Industriel et Commercial de la Salle de Spectacles et de Congrès La Médoquine pour l’année 2012 - Participation de la Ville de Talence 
19 - Société d’Economie Mixte «Talence Gestion Equipements» - Comptes rendus technique et financier de l’exercice 2010 / 2011 - Information du Conseil 

 La Médoquine : une danseuse ? 

En 2010/2011, les produits d’exploitation ne couvrent que 42% du montant des charges. Les recettes brutes (358 415 €) ne couvrent même pas les charges de personnel (383 576 €). Une remarque à ce sujet : dans quelle rubrique se trouvent les indemnités d’un montant annuel de 22 461 euros perçues par le Président et par la Présidente déléguée ? 

La municipalité verse une subvention de 420 000 euros hors taxes c'est-à-dire (en considérant un taux de TVA de 19,6%) 502 320 euros TTC. En retour, ladite municipalité reçoit 180 0626 € de redevance d’affermage (la délibération ne stipule pas si c’est un montant TTC ou HT) Ce qui veut dire que le coût net pour le contribuable talençais est d’environ, selon le cas, 240 000 euros ou 322 000 euros par an. 

L’énorme subvention municipale permet à la société d’économie mixte Talence gestion équipements de dégager un bénéfice, certes symbolique, mais bénéfice tout de même d’un montant de 1 404 € : on socialise les coûts sur la collectivité pour dégager des bénéfices, c’est cela qu’on appelle le néolibéralisme. 

On peut, à la louche, estimer le coût pour le contribuable talençais de la salle de la Médoquine depuis son ouverture il y a environ 20 ans : entre 200 000 x 20 = 4 millions d’euros et 300 000 x 20 = 6 millions €. Il est évident que ces chiffres méritent d’être affinés. Mais, ils ont l’avantage de mettre en lumière le problème « Médoquine » qu’il devient urgent de régler en cette période de crise. 

Monsieur le Maire, je vous propose de nommer une commission municipale pour réaliser un audit de la structure et rédiger un rapport qui fera un état des lieux et proposera des solutions. Dans cette démarche, la population talençaise devra être largement associée. Cet audit concernera tant le service public à caractère industriel et commercial (Spic) de la salle de la Médoquine que Talence gestion équipements dont, je le rappelle, la mairie détient 80% des parts. Ainsi la commission municipale devra avoir accès aux documents comptables détaillés de TGE (bilans, comptes d’exploitation et de résultat). 

Alors, Monsieur le Maire, chiche ? Faisons-le ! Ou bien va-t-on reconduire, une fois encore, la situation existante sous prétexte d’une pseudo gestion de « bon père de famille » ? 

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