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samedi 16 mars 2024

Faites attention, les Russes (et les supporters anglais) sont partout !

  15 mars 2024 

Au moins les choses sont claires tant elles sont expliquées partout, aux tribunes de nos parlements, sur nos plateaux télés et aux gros micros mous de nos plus belles radios : la République est menacée de toute part et par nuls autres que les Russes.

Les offices de renseignement français ont travaillé d’arrache pied et sont d’ailleurs arrivés à la même conclusion qu’on soupçonnait tous depuis plusieurs semaines : l’influence des réseaux russes, russophiles ou carrément poutinistes n’est plus à démontrer.

Les exemples s’accumulent : la véritable psychose qui s’était emparée du pays en fin d’année dernière devant une véritable invasion de punaises de lit – selon les mots précis de l’inénarrable Jean-Noël Barrot – aurait été amplifiée par les réseaux sociaux par des comptes “d’inspiration ou d’origine russe”, poussant ainsi à faire croire aux Français que ces parasites auraient été apportés par les Ukrainiens et non par l’inexistante déferlante migratoire qui est, elle, totalement maîtrisée par les autorités.

On l’apprend ensuite : ces punaises bien réelles sont de plus doublées de punaises numériques ! Après une enquête menée de haute lutte, fouillant les interstices les plus fins des internets les plus interlopes, nos valeureux services de renseignements numériques français ont découvert – avec un timing qui frôle la perfection cinématographique hollywoodienne – qu’un vaste réseau russe de sites de désinformation avait été mis en place pour influencer tout le pays !

Et même si “leur audience semble toutefois limitée” (notamment parce que ces sites semblent bien désaffectés, un peu pourris et pas franchement pertinents), nul doute que cette belle prise par nos fines agences de contre-espionnage permettra de lutter efficacement contre les immenses efforts actuellement menés par toute la Russie poutiniste pour saper l’image de la France.

Car oui, à l’évidence, sans ces sites, sans ces punaises, sans ces influences occultes et ces réseaux propagandistes, la France pourrait à nouveau briller de mille feux : il semble clair que de trop nombreux agents étrangers sapent l’image du pays et il est plus que temps que s’y attelle notre fière Assemblée, elle qui a si fort défendu nos droits, nos libertés et notre prestige jusqu’à présent !

Tout cela est fort revigorant, mais cependant, un doute s’installe : dans quelle mesure tout ceci est-il crédible ?

S’il semble en effet évident que oui, des réseaux d’influence existent dans le pays (russes et autres, ça ne manque pas), peut-on réellement croire dans les dernières affirmations tonitruantes du gouvernement et des parlementaires alors qu’objectivement, ces derniers n’ont pas arrêté de mentir de façon toujours plus éhontée, les dernières années marquant même une sorte d’apothéose en matière de turbo-pipotron ?

Cette fois-ci, ce serait la bonne, celle où tout est exact, vrai, factuel, vérifié ?

Pourtant, médias, politiciens et parlementaires nous ont assuré d’un côté que ces mêmes Russes pillaient les machines-à-laver pour leurs composants, tout en expliquant ensuite et sans sourciller qu’ils étaient malgré tout capables de satelliser des armes nucléaires de l’enfer.

Sacrés débrouillards et quelque peu paradoxaux : capables de tout et évidemment du pire, ils sont à la fois démunis et ridicules, et à la fois diaboliquement ingénieux et audacieux.

Ou alors – hypothèse un peu hardie mais qui, au regard des années passées, n’est pas totalement à écarter – peut-être se fait-on généreusement baratiner ?

Après tout, on nous avait vendu une Ukraine autonome, démocratique et vibrante de liberté alors qu’on découvre maintenant qu’elle était infestée de laboratoire immédiatement qualifiés de complotistes (bien que confirmés par nulle autre que Victoria Nuland).

Bien sûr, on comprend que ces institutions ne fabriquent aucune arme biologique : c’est marqué dessus, pardi et supposer qu’il puisse y avoir des dérapages est non seulement complotiste mais serait faire preuve d’une imagination débordante. Ce serait comme imaginer que Justin Trudeau, l’actuel premier ministre canadien, aurait fait financer des laboratoires de bricolages biologiques ultra-dangereux sans que les règles élémentaires de sécurité y soient respectés et aurait même facilité les fuites de tels laboratoire. C’est impossible, voyons.

Dès lors, penser qu’il puisse y en avoir en Ukraine relève de la même imagination délirante ; l’étape suivante, ce serait d’imaginer des bases opérationnelles de la CIA en plein milieu de ce pays à la frontière de la Russie. Comme si les américains étaient assez stupides pour aller chatouiller l’ours russe.

Tout ceci serait ennuyeux, puisque cela reviendrait à constater, éléments sourcés à l’appui, que les historiettes amusantes fournies par nos journaux, par les médias en général et nos autorités en particulier, sont trop régulièrement entamées par les faits quelques semaines, quelques mois ou quelques années plus tard. Avec un côté systématique qui devient un peu douloureux, ce qui tient pour rumeur honteuse à un instant T finit par se retrouver validé quelques semaines plus tard, donnant toujours plus de crédit aux sales “complotistes” (généralement d’extrême-droite, antivax, bien évidemment pro-Poutine et anti-tout fort méprisables) et dégradant toujours plus la confiance qu’on peut avoir dans nos autorités pourtant toujours dignes de confiance.

Dès lors, on s’interroge : les méchants Russes ont-ils vraiment besoin de forcer la dose, d’infiltrer, de propagandiser à tout va pour que la confiance des Français envers leur gouvernement et leurs médias s’effrite ? Ne suffirait-il pas de laisser s’exprimer les Mickeys effervescents comme Attal ou Séjourné pour que le doute s’immisce inexorablement ?

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lundi 26 février 2024

L'INSEE ou l'institut de la menterie au service du pouvoir

l’Insee : escamoter des données

L’Insee ? Une bande de mauvais tricheurs.

Depuis que l’Insee a littéralement “mis en scène” la pseudo terrible pandémie en 2020 (via une présentation malhonnête du nombre des décès par mois)… nous ne pouvons pas faire confiance à ces télégraphistes.

Les amateurs pointus savaient déjà que l’Insee se roulait dans la fange de la collaboration et du mensonge… avec ses fameux calculs d’inflation.

Ah le taux d’inflation ! Ah l’indice des prix à la consommation ! Une poésie arithmétique…

Un indicateur tellement politique… qu’il en est devenu complètement farfelu car trop synthétique (je vous renvoie aux délices de l’effet qualité, de l’effet utilité, de l’effet de substitution et plus largement de toutes les méthodes dites “hédoniques“, véritable patascience loufoque).

(effet d’utilité : un disque dur standard a une capacité de 100 GO et est vendu 100 euros. Si ensuite, ce disque dur standard passe à 200 GO avec un prix de vente de 105 euros donc + 5 %… les glands de l’Insee estiment que son prix… a baissé).

(effet de substitution : le prix du boeuf augmente trop ? Ca va faire déraper l’indice des prix ? Ca va mettre en difficulté le ministricule en exercice ? Pouf, l’Insee va alors considérer que les manants (vous !) mangeront à la place… du poulet, moins cher, et donc pas d’effet global sur la hausse des prix. Et hop !).

C’est si vous voulez le gâteau de Marie-Antoinette mais à l’envers 😉

(j’ajoute un autre effet, copyright myself : l'”effet sodomie“…  😉 

En minimisant par exemple un bien ou service pourtant essentiel comme le logement… On parle ici du poids aberrant des biens et des services dans le fameux “panier” des guignols de l’Insee.)

Maintenant vous comprenez pourquoi les calculs d’inflation de l’Insee n’ont plus AUCUN RAPPORT avec ce que vous vivez au quotidien.

Les amateurs pêchus savent également que cette fameuse “inflation” impacte directement… les calculs du PIB et de la “croissance” (lorsqu’on compare le PIB d’une année sur l’autre, en euros constants)… avec le “déflateur“.

Dans ces conditions, l’Insee n’est rien d’autre qu’une courroie de transmission du pouvoir politique qui ment (et de plus en plus).

Fin de la parenthèse.

Nos statisticiens nationaux viennent une fois de plus de prouver leur veulerie et leur volonté obsessionnelle de dissimuler des données pourtant importantes.

Petit exercice pratique.

Voici les copies d’écrans du site ouèbe de l’Insee pour le téléchargement des fichiers des décès par année pour 2019, 2020, 2021 et 2022.

2019

2020

2021

2022

Alors ?

Vous ne remarquez rien ? 😉

A partir de 2021… le nombre des variables… chute à 10 !

On passe de 18, à 17… puis à 10 !

Et certaines de ces données sont pourtant bougrement intéressantes.

Citons :

  • LIEUDECR (lieu de décès, 4 choix : domicile, hosto/clinique, hospice/maison retraite, autre). Très important… Permet par exemple de dissimuler une explosion des “décès à domicile” (donc, soudains, en raison des produits sûrs et efficaces).
  • ETAMAT (état matrimonial du décédé)
  • TUCOM et TUDOM (tranche de commune et tranche unité urbaine du lieu de domicile du décédé. Exemple : commune de moins de 10 000 habitants, unité urbaine de 50 000 à 99 999 habitants etc.). On peut retrouver cette info avec la commune du domicile du décédé… Sauf que pas de bol….
  • COMDOM (libellé en clair de la commune du domicile des défunts)… a été supprimé… ah c’est vraiment pas de chance ! Bilan, il est strictement impossible de mettre en valeur par exemple des communes “mouroirs” (par manque de structures de soins, fermetures de lits, etc.).
  • INDNAT (indicateur de nationalité du décédé : française, étrangère). Début de statistiques “ethniques”… Trop risqué, zou, supprimé. En plus, on pouvait facilement le croiser avec la commune des défunts…

La question est donc pourquoi ?

Pourquoi un tel foutage de gueule qui empêche des analyses fines des décès toutes causes en France ainsi que des comparaisons sur plusieurs années ?

Veut-on nous faire croire que l’Insee procède à des coupes budgétaires… et que donc en supprimant des données… elle réaliserait des économies ? 😉

Non. A l’évidence, il y a bien une volonté de dissimulation.

De quoi ? Des effets de la “pandémie” (sous l’angle du refus de soins), des effets des produits “sûrs et efficaces” et des effets des politiques de “santé publique” en général (fermeture de lits, fermeture d’établissements etc.).

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dimanche 11 février 2024

L’aide médicale de l’État, un dispositif au service des "passagers clandestins" ?

 par Bernard CONTE (février 2024)

En économie, le passager clandestin[1] (resquilleur, free rider) est un individu ou un groupe d’individus qui profite d’un bien ou d’un service collectif sans le payer ou en le sous-payant, alors que le coût est supporté par les autres membres de la collectivité. En France, l’aide médicale de l’État (AME) est un exemple de dispositif qui officialise le comportement de passager clandestin de la part des immigrants illégaux.

 L’aide médicale de l’État

L’aide médicale de l’État[2] (AME) est « un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière (ESI) de bénéficier d’un accès aux soins pour une durée d’un an (renouvelable), sous conditions de résidence et de ressources[3] ».

 L’AME garantit aux étrangers en situation irrégulière « la prise en charge gratuite de soins médicaux sous deux conditions : la résidence irrégulière continue en France depuis plus de trois mois et des ressources inférieures à un plafond, celui fixé pour l’éligibilité à la complémentaire santé solidaire (809,90 € par mois pour une personne seule depuis avril 2023). Elle ouvre droit, pour les personnes auxquelles le bénéfice de la prestation a été accordé, à l’accès à un panier de soins et de services et à une prise en charge à 100 % avec dispense d’avance de frais[4] ».

 Les conditions « restrictives » de résidence et de ressources peuvent être aisément contournées par le biais du dispositif concernant les « soins urgents ». Par ailleurs, il faut savoir que « les étrangers en situation régulière bénéficient de la protection universelle maladie PUMA[5] (qui a remplacé la couverture maladie universelle, CMU).

 Le dispositif des soins « urgents             

Les conditions restrictives portant sur la résidence et les ressources ne s’appliquent pas. « Si vous avez besoin de soins urgents et que vous résidez en France de façon irrégulière mais que vous ne pouvez pas avoir l’AME (parce que vous résidez depuis moins de trois mois en situation irrégulière ou que vos ressources sont supérieures au plafond), vous pouvez bénéficier d’une prise en charge de vos soins urgents à l’hôpital (hospitalisation ou consultation en établissement de santé). Les demandeurs d’asile venant d’arriver sur le territoire peuvent également bénéficier de la prise en charge des soins urgents, durant le délai de trois mois où ils ne relèvent pas encore de la protection universelle maladie[6] ». En fait, quiconque entre sur le territoire français bénéficie directement et gratuitement des services de santé.

 Néanmoins, il y aurait des restrictions liées à l’urgence des soins. Quels sont les « soins urgents » pris en charge ?

 Officiellement, « il s’agit :

·       des soins dont l’absence mettrait en jeu le pronostic vital ou pourrait conduire à l’altération grave et durable de votre état de santé ou de celui d'un enfant à naître (sachant qu’une simple carie peut entraîner une infection grave, voire généralisée…)

·       des soins destinés à éviter la propagation d’une maladie à l’entourage ou à la collectivité (exemple : la tuberculose)(Covid, grippe…)

·       de tous les soins d’une femme enceinte et d’un nouveau-né : les examens de prévention réalisés pendant et après la grossesse, l'accouchement

·       des interruptions de grossesse (volontaires ou pour motif médical)[7] ».

 Les définitions précédentes sont à large spectre. En fonction de leur interprétation et du contexte, il apparaît que pratiquement toutes les affections deviennent urgentes. Ainsi, un migrant est pratiquement pris en charge dès son arrivée sur le territoire dans la quasi-totalité des cas de figure.

 Les bénéficiaires de l’AME

 Fin 2023, ce dispositif concerne environ 466 000 bénéficiaires contre 316 314 à la fin de 2015 soit une augmentation de 47,3%. « Le terme « bénéficiaires » de l’AME recouvre deux populations : les « assurés » et les ayants-droits. Les « assurés » sont les personnes qui portent directement les droits, les ayants-droits sont leurs enfants (mineurs et potentiellement jusqu’à l’âge de 20 ans), leurs conjoints, partenaires de PACS ou concubins, ainsi qu’une personne majeure « cohabitante » à charge. Les statistiques identifient les bénéficiaires, les « assurés » et les ayants-droits dont les mineurs[8] ».

 « À la fin juin 2023, près de 25% des bénéficiaires de l’AME étaient des mineurs de nationalité étrangère, c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas juridiquement des étrangers en situation irrégulière[9] ».

 L’évolution par tranches d’âge des bénéficiaires de l’AME entre la fin 2015 et la mi-2023 révèle des tendances inattendues :

 -         d’une part, la croissance modérée des personnes en âge de travailler de 18 à 59 ans (+23%) ;

 -         d’autre part, la forte augmentation des bénéficiaires mineurs (+ 65%) et des personnes âgées de plus de 60 ans (+ 75%) (tableau 3) ;

-         enfin, en outre-mer, bien que supérieures, les tendances restent similaires, + 105% pour les personnes de 18 à 59 ans ; + 134% pour les mineurs et + 143% pour les plus de 60 ans (tableau 4).

 



À l’instar des tenants de la pensée unique, il faudrait affirmer que les migrants viennent en France principalement pour y travailler. Les chiffres indiquent le contraire. Pourquoi les très jeunes et les vieux viennent-ils de plus en plus nombreux dans notre pays ? Les raisons sont certainement à chercher ailleurs que dans la quête d’un emploi[10].

Il est vrai que la France est généreuse, « l’étendue des soins pris en charge, est notablement plus large que celle assurée dans les autres pays européens pour les étrangers en situation irrégulière[11] ». De plus, l’attrait du territoire se trouve renforcé par de nombreux dispositifs d’aide pécuniaire ou en nature[12]. À ce propos, « sur 10 ans, des subventions aux associations d’aides aux migrants multipliées par 3, contre un nombre de reconduites au frontière divisé par 3[13] ». Ce faible taux d’éloignements, en réduisant le risque d’échec, rend l’immigration illégale plus engageante.

 Dans ce contexte, la théorie du passager clandestin trouve une application évidente notamment à travers la personne âgée migrant en France pour bénéficier des dispositifs de l’État-providence sans aucune participation, passée ou à venir, à son financement.

 Le coût de l’AME

 Selon la Direction de la sécurité sociale (DSS), le coût de l’AME était de 968 millions d’euros en 2022 contre 540 millions d’euros en 2009, c’est-à-dire une augmentation de 79,3%[14]. Pour d’autres, le coût annuel serait de 1,2milliards d’euros[15].

 Les dépenses liées à l’AME augmentent plus vite que les dépenses globales de santé. Le rapporteur Vincent Delahaye estime pour l’année 2023 que le montant des dépenses de l’aide médicale d’État affiche une hausse de 5,4 % alors que la croissance des dépenses de santé[16] n’a été que de 2%[17].

 Le coût croissant de l’AME pose question, d’autant plus que, toutes choses étant égales par ailleurs, la marée migratoire vers la France restera caractérisée par des coefficients élevés. Cette augmentation se trouve confortée par l’évolution de la structure par âge des immigrants. En effet, les catégories de population - les mineurs à court-moyen terme et les personnes âgées de façon permanente – ne sont pas susceptibles de participer aux dépenses de santé à travers leurs cotisations sociales futures. En conséquence, leur prise en charge se déroule à « fonds perdus », ce qui alourdit inexorablement le fardeau des cotisants réels.

 Dans un contexte de crise économique, de déficits publics exagérés, il apparait que la soutenabilité politique de l’AME risque de devenir problématique en dépit du battage médiatique en sa faveur. D’autant plus que l’AME exerce un effet d’éviction, réel et surtout ressenti, sur certaines catégories de population.

 L’effet d’éviction de l’AME

 Les politiques néolibérales de réduction du rôle de l’État, de privatisation, de mise en concurrence des territoires… entraînent la réduction des avantages sociaux, la hausse du chômage… et par la suite, l’extension de la pauvreté. En France, depuis le milieu des années 2000, la pauvreté repart à la hausse.

 « La France compte 5,3 millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian (965 €) et 9,1 millions si l’on utilise le seuil de 60 % (1 158 €), selon les données provisoires 2021 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,3 % et, dans le second, de 14,5 %[18] ».

 La grande majorité de ces pauvres ne sont pas des étrangers en situation irrégulière ou régulière. Ils participent ou ont participé au financement de la protection sociale et de l’État-providence en général. Il est compréhensible qu’un sentiment d’abandon de la part de l’État et d’éviction au profit des migrants se développe parmi eux, même s’il est injustifié.

Entrée libre

Pour une proportion grandissante de la population, l’AME et le dispositif des « soins urgents », c’est entrée libre, services gratuits à gogo avec, en sus, le sourire de la sécurité sociale et l’interdiction d’aborder le sujet sous peine d’ostracisation.

L’ouverture des frontières aux migrants sans contrôle pourrait conduire à de sérieux problèmes comme cela s’est produit notamment en Afrique[19]. La France des droits de l’homme devient-elle la France des droits de l’autre ?



[1] Cf. Mancur Olson, La logique de l’action collective, Paris .Presses Universitaires de France, 1978.

[3] Idem.

[7] Idem. Les italiques sont de l’auteur.

[10] A ce propos lire : « Marée migratoire vers l’Europe, la permanence de coefficients élevés », 2015, http://blog-conte.blogspot.com/2015/08/maree-migratoire-vers-leurope-la_25.html , « Migrants et réfugiés africains en Europe », conférence, 2015, http://blog-conte.blogspot.com/2015/11/conference-migrants-et-refugies.html et « Réfugié ou migrant ? », http://blog-conte.blogspot.com/2015/09/refugie-ou-migrant.html

[16] Il s’agit des dépenses de santé mesurées par la dépense courante de santé au sens international (DCSi).

[19] Par exemple, en Côte d’Ivoire la guerre civile des années 2000 s’est déroulée dans un contexte de crise économique où environ 30% de la population était immigrée.

jeudi 8 février 2024

La folie, un prétexte utile

 La folie a bon dos

Samedi matin, un Malien menait une attaque au couteau et au marteau en gare de Lyon à Paris, avec des prétextes particulièrement flous (vaguement teintés de colonialisme). Sans surprise, les autorités ont depuis minimisé ce qui s’est passé, aidées en cela par les médias et l’actualité qui nous poussent à oublier bien vite ce fâcheux événement, d’autant qu’il ne faudrait pas qu’il crée une occasion supplémentaire pour le Rassemblement National de gagner quelques voix, pensez donc !

De toute façon, tout est fort clair pour les forces de police : le criminel est avant tout un malade mental qui nécessite à l’évidence un traitement psychiatrique. Petit-à-petit, la thèse d’un couteau fou (qui fait suite à celle de la voiture folle) semble se dégager.

Cependant, s’il semble assez logique d’imaginer placer en asile psychiatrique tous les individus qui s’attaquent aléatoirement à des passants sous des motifs fumeux – après tout, il ne faut pas être très bien azimuté pour perpétrer ce genre d’actes – on s’étonnera de deux choses.

Tout d’abord, on ne pourra que constater le nombre alarmant de ces attaques perpétrées par des fous ou des individus qui mériteraient certainement un suivi psychologique.

Or, il apparaît aussi, de façon assez stupéfiante, que nombre de titres de séjours sont délivrés pour “raisons médicales” psychiatriques ; on évoque des milliers, et ce alors même que nos hôpitaux psychiatriques débordent déjà de façon connue. À ce constat s’ajoute celui que plus d’un tiers des immigrants, légaux ou non, qui déferlent actuellement sur l’Europe, déclarent des troubles mentaux : une étude menée en 2020 sur les réponses données par 2 999 primo-immigrants hors UE montrait ainsi que 35,91 % d’entre eux déclaraient un trouble psychique.

Voilà qui est gênant, non ? Ne devrait-on pas plus probablement s’occuper de nos ressortissants avant de s’occuper de ceux des autres pays et arrêter d’accueillir des lots de nouveaux cas psychiatriques alors que notre système croule déjà sous les cas autochtones ? Ce serait un acte de bonne gestion minimal, les autochtones payant effectivement d’une façon ou d’une autre les coûts de ces traitements, les migrants non. Or, à toute ressource limitée, des règles d’accès doivent être mises en place quand le marché n’y est pas libre (ce qui, en France, n’est évidemment pas le cas)…

D’autre part, on assiste encore une fois à une évidente minimisation des faits.

En contextualisant cette agression comme celle d’un fou, les autorités tentent de faire passer l’événement d’un problème qui dépend essentiellement de leur responsabilités (étant directement responsables, par nature et par objectif, de la sécurité des biens et des personnes) à un problème de hasard malencontreux, ou, plus exactement, d’une gestion maladroite des cas psychiatriques en France.

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