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mercredi 27 mars 2024

L'accaparement des terres en Ukraine, un enjeu de la guerre

 L'accaparement des terres en Ukraine, un enjeu de la guerre 

May 4, 2023

Depuis l’invasion russe en février 2022, la guerre en Ukraine est au centre des questions de politique étrangère et des médias. Cependant, peu d’attention a été accordée à une question majeure qui est au cœur du conflit : qui contrôle les terres agricoles dans le pays connu comme le « grenier de l’Europe » ?

Ce rapport Guerre et spoliation : la prise de contrôle des terres agricoles ukrainiennes comble cette lacune en identifiant les intérêts qui contrôlent les terres agricoles ukrainiennes, et en présentant une analyse des dynamiques en jeu autour du régime foncier dans le pays. Cela inclut la très controversée réforme agraire qui a eu lieu en 2021 dans le cadre du programme d’ajustement structurel lancé sous les auspices des institutions financières occidentales, après l’installation d’un gouvernement pro-Union européenne (UE) à la suite de la révolution de Maïdan en 2014.

Avec 33 millions d’hectares de terres arables, l’Ukraine possède de vastes étendues de terres agricoles parmi les plus fertiles du monde. Depuis le début des années 1990, des privatisations malavisées et une gouvernance corrompue ont concentré les terres entre les mains d’une nouvelle classe oligarchique. Environ 4,3 millions d’hectares sont consacrés à l’agriculture industrielle, la majeure partie, soit trois millions d’hectares, étant aux mains d’une douzaine de grandes entreprises agroalimentaires. En outre, selon le gouvernement, environ cinq millions d’hectares - la taille de deux Crimée - ont été “volés” à l’État ukrainien par des intérêts privés. La superficie totale des terres contrôlées par les oligarques, des individus corrompus et les grandes entreprises agroalimentaires s’élève donc à plus de neuf millions d’hectares, soit plus de 28 % des terres arables du pays. Le reste est utilisé par plus de huit millions d’agriculteurs ukrainiens.

Ceux qui contrôlent les terres ukrainiennes aujourd’hui sont un mélange d’oligarques et d’intérêts étrangers divers - principalement européens et nord-américains, y compris un fonds d’investissement privé basé aux États-Unis et le fonds souverain d’Arabie Saoudite. À l’exception d’une seule, les dix sociétés qui contrôlent le plus de terres sont enregistrées à l’étranger, principalement dans des paradis fiscaux tels que Chypre ou le Luxembourg. Même lorsqu’elles sont dirigées et encore largement contrôlées par un oligarque fondateur, un certain nombre de ces entreprises sont entrées en bourse, des banques et des fonds d’investissement occidentaux contrôlant désormais une part importante de leurs actions.

Le rapport identifie de nombreux investisseurs de premier plan, notamment le groupe Vanguard, Kopernic Global Investors, BNP Asset Management Holding, NN Investment Partners Holdings (filiale de Goldman Sachs), et Norges Bank Investment Management qui gère le fonds souverain norvégien. Plusieurs grands fonds de pension, de fondations et de fonds de dotations universitaires américains ont également investi dans les terres ukrainiennes par l’intermédiaire de NCH Capital, un fonds d’investissement privé basé aux Etats-Unis qui est le cinquième détenteur foncier de l’Ukraine.

La plupart de ces entreprises sont endettées auprès d’institutions financières occidentales, en particulier la Banque Européenne pour la Reconstructions et le Développement (BERD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI), et la Société Financière Internationale (SFI) – la branche de la Banque mondiale consacrée au secteur privé. Ensemble, ces institutions ont été des prêteurs importants pour les agro-industries en Ukraine, avec près de 1,7 milliard de dollars prêtés à seulement six des plus grandes agro-industries au cours des dernières années. D’autres prêteurs importants sont un mélange d’institutions financières principalement européennes et nord-américaines, tant publiques que privées. 

Les financements occidentaux accordés à l'Ukraine ces dernières années ont été liés à un programme d'ajustement structurel drastique qui a exigé des mesures d'austérité et de privatisation, y compris la création d'un marché foncier pour la vente des terres agricoles. Le président Zelenskyy a promulgué la réforme foncière en 2020 contre la volonté de la grande majorité de la population qui craignait qu'elle n'exacerbe la corruption et ne renforce le contrôle des intérêts puissants dans le secteur agricole. Les conclusions du rapport confirment ces inquiétudes. Alors que les grands propriétaires terriens obtiennent des financements massifs de la part des institutions financières occidentales, les agriculteurs ukrainiens - essentiels pour assurer l'approvisionnement alimentaire du pays - ne reçoivent pratiquement aucun soutien. Avec le marché foncier en place, dans un contexte de stress économique élevé et de guerre, cette différence de traitement conduira à une plus grande consolidation des terres par les grandes entreprises agroalimentaires.

Le rapport tire également la sonnette d'alarme sur le fait que la dette écrasante de l'Ukraine est utilisée comme un levier par les institutions financières pour conduire la reconstruction d'après-guerre vers de nouvelles réformes de privatisation et de libéralisation dans plusieurs secteurs, y compris l'agriculture.

Guerre et spoliation couverture

mercredi 20 mars 2024

La déroute de Science Po et l’effondrement intellectuel de nos dirigeants

 La déroute de Science Po et l’effondrement intellectuel de nos dirigeants

Tout avait pourtant bien commencé puisqu’il s’agissait tout simplement d’aller occuper le grand amphithéâtre de l’Institut d’études politiques de Paris : quel étudiant digne de ce nom en France n’a pas participé ou subi l’une de ces “occupations” universitaires semestrielles sans lesquelles l’enseignement supérieur français ne serait plus vraiment le même ? Malheureusement, les choses se sont ensuite corsées.

Prétextant que cette occupation était menée en faveur de Gaza (car tout le monde sait qu’occuper un amphithéâtre permet d’apporter des vivres et des médicaments à des zones de conflit, voyons), certains des excités militants étudiants présents sur place entreprirent rapidement de faire le tri dans l’audience, empêchant clairement certains de leurs collègues – jugés sionistes voire carrément juifs – de pénétrer ou de participer aux festivités.

Oui, vous l’aurez compris : l’inclusion, la diversité, l’ouverture au débat et la lutte contre les discrimination ou le racisme pourtant prônés par cette grande école se sont retrouvés quelque peu mis à mal lors de cet intéressant événement, ce qui a assez logiquement entraîné la surprise de la direction, rapidement relayée par les médias puis par le microcosme politique français dont une partie croissante a justement fait ses classes dans cet établissement…

sciences pipo

Montant au créneau, on a même découvert un Gérard Larcher, président du Sénat, élevant toute sa moelleuse rotondité contre les dérives de l’école qui, selon lui, “ne peut pas devenir un bunker islamo-gauchiste”

Si l’on peut admirer l’effort de synthèse du sénateur et agréer à la nécessaire défense contre les dérives gauchistes, islamistes et wokistes de l’enseignement supérieur français en général et de Science Po en particulier, on pourra cependant regretter que l’imposant Larcher ne sorte que maintenant de sa somnolence post-prandiale.

En effet, il n’est pas exactement nouveau que les facultés françaises ont largement dérivé vers la gauche du spectre politique, et à l’exception sans doute des facultés et des écoles consacrées aux sciences dures et techniques de l’ingénieur, elles sont régulièrement parcourues de soubresauts politiques, de mouvements sociaux, d’agitations militantes dont les thèmes sont rarement favorables au conservatisme ou au libéralisme pour le dire gentiment.

À Science Po s’ajoute de surcroît une succession de crises à la direction de l’établissement ces dernières années, les directeurs enfilant les scandales comme d’autres des adolescents chemises.

Ainsi, le directeur du moment, Mathias Vicherat, déjà empêtré dans une histoire de violences conjugales, se retrouve à devoir gérer une nouvelle crise au sein de l’établissement : prenant son courage à deux mains et confronté à un renvoi devant le tribunal correctionnel, il démissionne bien vite. Il remplaçait depuis 2021 un certain Frédéric Mion qui avait lui-même été contraint de démissionner en février de cette année-là pour avoir dissimulé les soupçons d’inceste visant le politologue Olivier Duhamel, alors président de la Fondation nationale des sciences politiques. Mion succédait lui-même à Richard Descoings, décédé de façon suspecte dans une chambre d’hôtel à New-York…

Autrement dit, l’établissement vogue de crise en crise, et le petit pistonné de Macron n’a pas trouvé en lui l’énergie nécessaire pour redresser la barre, au contraire.

Et cette enfilade de crises, qui dure au moins depuis 10 ans, ne concerne pas seulement la direction et inclut aussi les élèves et les enseignements qui n’hésitent pas à copier les travers et les dérives de facultés américaines.

Cependant, quand SciencePo se fait remarquer dans l’actualité, cela ne fait qu’un peu camoufler un mal plus profond : celui d’un effondrement assez rapide du niveau global de tous les aspects de l’enseignement supérieur français. De la même façon qu’il a fallu à peu près deux générations pour que les fruits pourris des méthodes d’enseignement catastrophiques des années 70 et 80 se voient dans les résultats scolaires du primaire et du secondaire, les dégâts touchent à présent l’enseignement supérieur sans qu’il ne soit plus possible de les nier (on en est à réapprendre l’orthographe aux premières années d’université, même dans les grandes écoles).

À force d’indulgences et par un véritable égalitarisme de combat, l’éducation a progressivement abandonné par laxisme et facilité chacun de ses objectifs de former et d’instruire les élèves pour se contenter de les formater vaguement avec lâcheté et atermoiements. Et si l’infiltration gauchiste n’est pas neuve, elle atteint maintenant un seuil critique puisque même les établissements vu jadis comme les plus sélectifs et les plus prestigieux sont à leur tour touchés.

Et le problème, c’est que les dirigeants du pays sortent majoritairement de ce genre d’établissement en plein naufrage culturel et éducatif : les “élites” n’en sont plus et le niveau de leurs connaissances, de leur compréhension du monde actuel devient franchement préoccupant.

Car oui, le petit entre-soi parisien a favorisé, pendant de longues années, les programmes et les contenus de plus en plus abêtissants pour amoindrir le niveau du peuple qu’il entend cornaquer ensuite. C’est pratique (pour ceux qui dirigent) mais cela finit par déclencher un problème à long terme : l’endoctrinement et la propagande niaiseuse, par capillarité, finissent par toucher progressivement tout le monde, tous les établissements. Ceux qui étaient jadis des bastions conservés à l’abri doivent, eux aussi, renouveler leurs enseignants et, inévitablement, années après années, même là, le niveau finit par sombrer à son tour.

Ceux qui, jadis, pouvaient prétendre à faire partie d’une élite, ne parviennent plus se détacher de la masse. L’entre-soi est devenu une bulle hermétiquement close au reste du monde qui finit par s’auto-intoxiquer de ses propres messages débiles tout en étant persuadé d’être dans le juste, le bon, le nécessaire.

Cela donne les dirigeants actuels, dont le niveau culturel et intellectuel n’a cessé de dégringoler notamment ces dernières années, à tel point qu’il ne vient plus à l’idée de personne d’oser comparer, par exemple, un Villepin avec un Séjourné : même si le premier n’a probablement pas écrit les meilleures pages de l’Histoire française, le second est à peine capable d’y laisser quelques pâtés baveux.

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samedi 16 mars 2024

Faites attention, les Russes (et les supporters anglais) sont partout !

  15 mars 2024 

Au moins les choses sont claires tant elles sont expliquées partout, aux tribunes de nos parlements, sur nos plateaux télés et aux gros micros mous de nos plus belles radios : la République est menacée de toute part et par nuls autres que les Russes.

Les offices de renseignement français ont travaillé d’arrache pied et sont d’ailleurs arrivés à la même conclusion qu’on soupçonnait tous depuis plusieurs semaines : l’influence des réseaux russes, russophiles ou carrément poutinistes n’est plus à démontrer.

Les exemples s’accumulent : la véritable psychose qui s’était emparée du pays en fin d’année dernière devant une véritable invasion de punaises de lit – selon les mots précis de l’inénarrable Jean-Noël Barrot – aurait été amplifiée par les réseaux sociaux par des comptes “d’inspiration ou d’origine russe”, poussant ainsi à faire croire aux Français que ces parasites auraient été apportés par les Ukrainiens et non par l’inexistante déferlante migratoire qui est, elle, totalement maîtrisée par les autorités.

On l’apprend ensuite : ces punaises bien réelles sont de plus doublées de punaises numériques ! Après une enquête menée de haute lutte, fouillant les interstices les plus fins des internets les plus interlopes, nos valeureux services de renseignements numériques français ont découvert – avec un timing qui frôle la perfection cinématographique hollywoodienne – qu’un vaste réseau russe de sites de désinformation avait été mis en place pour influencer tout le pays !

Et même si “leur audience semble toutefois limitée” (notamment parce que ces sites semblent bien désaffectés, un peu pourris et pas franchement pertinents), nul doute que cette belle prise par nos fines agences de contre-espionnage permettra de lutter efficacement contre les immenses efforts actuellement menés par toute la Russie poutiniste pour saper l’image de la France.

Car oui, à l’évidence, sans ces sites, sans ces punaises, sans ces influences occultes et ces réseaux propagandistes, la France pourrait à nouveau briller de mille feux : il semble clair que de trop nombreux agents étrangers sapent l’image du pays et il est plus que temps que s’y attelle notre fière Assemblée, elle qui a si fort défendu nos droits, nos libertés et notre prestige jusqu’à présent !

Tout cela est fort revigorant, mais cependant, un doute s’installe : dans quelle mesure tout ceci est-il crédible ?

S’il semble en effet évident que oui, des réseaux d’influence existent dans le pays (russes et autres, ça ne manque pas), peut-on réellement croire dans les dernières affirmations tonitruantes du gouvernement et des parlementaires alors qu’objectivement, ces derniers n’ont pas arrêté de mentir de façon toujours plus éhontée, les dernières années marquant même une sorte d’apothéose en matière de turbo-pipotron ?

Cette fois-ci, ce serait la bonne, celle où tout est exact, vrai, factuel, vérifié ?

Pourtant, médias, politiciens et parlementaires nous ont assuré d’un côté que ces mêmes Russes pillaient les machines-à-laver pour leurs composants, tout en expliquant ensuite et sans sourciller qu’ils étaient malgré tout capables de satelliser des armes nucléaires de l’enfer.

Sacrés débrouillards et quelque peu paradoxaux : capables de tout et évidemment du pire, ils sont à la fois démunis et ridicules, et à la fois diaboliquement ingénieux et audacieux.

Ou alors – hypothèse un peu hardie mais qui, au regard des années passées, n’est pas totalement à écarter – peut-être se fait-on généreusement baratiner ?

Après tout, on nous avait vendu une Ukraine autonome, démocratique et vibrante de liberté alors qu’on découvre maintenant qu’elle était infestée de laboratoire immédiatement qualifiés de complotistes (bien que confirmés par nulle autre que Victoria Nuland).

Bien sûr, on comprend que ces institutions ne fabriquent aucune arme biologique : c’est marqué dessus, pardi et supposer qu’il puisse y avoir des dérapages est non seulement complotiste mais serait faire preuve d’une imagination débordante. Ce serait comme imaginer que Justin Trudeau, l’actuel premier ministre canadien, aurait fait financer des laboratoires de bricolages biologiques ultra-dangereux sans que les règles élémentaires de sécurité y soient respectés et aurait même facilité les fuites de tels laboratoire. C’est impossible, voyons.

Dès lors, penser qu’il puisse y en avoir en Ukraine relève de la même imagination délirante ; l’étape suivante, ce serait d’imaginer des bases opérationnelles de la CIA en plein milieu de ce pays à la frontière de la Russie. Comme si les américains étaient assez stupides pour aller chatouiller l’ours russe.

Tout ceci serait ennuyeux, puisque cela reviendrait à constater, éléments sourcés à l’appui, que les historiettes amusantes fournies par nos journaux, par les médias en général et nos autorités en particulier, sont trop régulièrement entamées par les faits quelques semaines, quelques mois ou quelques années plus tard. Avec un côté systématique qui devient un peu douloureux, ce qui tient pour rumeur honteuse à un instant T finit par se retrouver validé quelques semaines plus tard, donnant toujours plus de crédit aux sales “complotistes” (généralement d’extrême-droite, antivax, bien évidemment pro-Poutine et anti-tout fort méprisables) et dégradant toujours plus la confiance qu’on peut avoir dans nos autorités pourtant toujours dignes de confiance.

Dès lors, on s’interroge : les méchants Russes ont-ils vraiment besoin de forcer la dose, d’infiltrer, de propagandiser à tout va pour que la confiance des Français envers leur gouvernement et leurs médias s’effrite ? Ne suffirait-il pas de laisser s’exprimer les Mickeys effervescents comme Attal ou Séjourné pour que le doute s’immisce inexorablement ?

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lundi 26 février 2024

L'INSEE ou l'institut de la menterie au service du pouvoir

l’Insee : escamoter des données

L’Insee ? Une bande de mauvais tricheurs.

Depuis que l’Insee a littéralement “mis en scène” la pseudo terrible pandémie en 2020 (via une présentation malhonnête du nombre des décès par mois)… nous ne pouvons pas faire confiance à ces télégraphistes.

Les amateurs pointus savaient déjà que l’Insee se roulait dans la fange de la collaboration et du mensonge… avec ses fameux calculs d’inflation.

Ah le taux d’inflation ! Ah l’indice des prix à la consommation ! Une poésie arithmétique…

Un indicateur tellement politique… qu’il en est devenu complètement farfelu car trop synthétique (je vous renvoie aux délices de l’effet qualité, de l’effet utilité, de l’effet de substitution et plus largement de toutes les méthodes dites “hédoniques“, véritable patascience loufoque).

(effet d’utilité : un disque dur standard a une capacité de 100 GO et est vendu 100 euros. Si ensuite, ce disque dur standard passe à 200 GO avec un prix de vente de 105 euros donc + 5 %… les glands de l’Insee estiment que son prix… a baissé).

(effet de substitution : le prix du boeuf augmente trop ? Ca va faire déraper l’indice des prix ? Ca va mettre en difficulté le ministricule en exercice ? Pouf, l’Insee va alors considérer que les manants (vous !) mangeront à la place… du poulet, moins cher, et donc pas d’effet global sur la hausse des prix. Et hop !).

C’est si vous voulez le gâteau de Marie-Antoinette mais à l’envers 😉

(j’ajoute un autre effet, copyright myself : l'”effet sodomie“…  😉 

En minimisant par exemple un bien ou service pourtant essentiel comme le logement… On parle ici du poids aberrant des biens et des services dans le fameux “panier” des guignols de l’Insee.)

Maintenant vous comprenez pourquoi les calculs d’inflation de l’Insee n’ont plus AUCUN RAPPORT avec ce que vous vivez au quotidien.

Les amateurs pêchus savent également que cette fameuse “inflation” impacte directement… les calculs du PIB et de la “croissance” (lorsqu’on compare le PIB d’une année sur l’autre, en euros constants)… avec le “déflateur“.

Dans ces conditions, l’Insee n’est rien d’autre qu’une courroie de transmission du pouvoir politique qui ment (et de plus en plus).

Fin de la parenthèse.

Nos statisticiens nationaux viennent une fois de plus de prouver leur veulerie et leur volonté obsessionnelle de dissimuler des données pourtant importantes.

Petit exercice pratique.

Voici les copies d’écrans du site ouèbe de l’Insee pour le téléchargement des fichiers des décès par année pour 2019, 2020, 2021 et 2022.

2019

2020

2021

2022

Alors ?

Vous ne remarquez rien ? 😉

A partir de 2021… le nombre des variables… chute à 10 !

On passe de 18, à 17… puis à 10 !

Et certaines de ces données sont pourtant bougrement intéressantes.

Citons :

  • LIEUDECR (lieu de décès, 4 choix : domicile, hosto/clinique, hospice/maison retraite, autre). Très important… Permet par exemple de dissimuler une explosion des “décès à domicile” (donc, soudains, en raison des produits sûrs et efficaces).
  • ETAMAT (état matrimonial du décédé)
  • TUCOM et TUDOM (tranche de commune et tranche unité urbaine du lieu de domicile du décédé. Exemple : commune de moins de 10 000 habitants, unité urbaine de 50 000 à 99 999 habitants etc.). On peut retrouver cette info avec la commune du domicile du décédé… Sauf que pas de bol….
  • COMDOM (libellé en clair de la commune du domicile des défunts)… a été supprimé… ah c’est vraiment pas de chance ! Bilan, il est strictement impossible de mettre en valeur par exemple des communes “mouroirs” (par manque de structures de soins, fermetures de lits, etc.).
  • INDNAT (indicateur de nationalité du décédé : française, étrangère). Début de statistiques “ethniques”… Trop risqué, zou, supprimé. En plus, on pouvait facilement le croiser avec la commune des défunts…

La question est donc pourquoi ?

Pourquoi un tel foutage de gueule qui empêche des analyses fines des décès toutes causes en France ainsi que des comparaisons sur plusieurs années ?

Veut-on nous faire croire que l’Insee procède à des coupes budgétaires… et que donc en supprimant des données… elle réaliserait des économies ? 😉

Non. A l’évidence, il y a bien une volonté de dissimulation.

De quoi ? Des effets de la “pandémie” (sous l’angle du refus de soins), des effets des produits “sûrs et efficaces” et des effets des politiques de “santé publique” en général (fermeture de lits, fermeture d’établissements etc.).

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